
La barrière hémato-encéphalique, un frein majeur dans les approches thérapeutiques du système nerveux central
Conférence - Débat
Marseille 13000
Le 17/03/2022
D’un côté la barrière protège, de l’autre elle rend plus difficile le passage des médicaments. Le cerveau des mammifères est un réseau complexe de neurones et de cellules neurales de soutien telles que les astrocytes, la microglie et les oligodendrocytes. Le cerveau est également doté d’un système vasculaire particulier qui irrigue le tissu nerveux par le biais d’un réseau dense de capillaires cérébraux composés notamment de cellules endothéliales cérébrales. La longueur totale des capillaires dans le cerveau humain est d’environ 600 km et ils représentent une surface d’échange d’environ 20 m² entre le sang et le tissu nerveux. Cet échange est hautement régulé et le système vasculaire cérébral protège de manière très efficace le tissu nerveux en conditions physiologiques en limitant très efficacement le passage du sang vers le tissu nerveux de molécules toxiques, d’agents infectieux et de cellules de la périphérie. L’inconvénient est que ce système vasculaire cérébral empêche également le passage de plus de 98% des médicaments développés à ce jour. En raison de ses propriétés, le système vasculaire cérébral est connu sous le nom de “barrière hémato-encéphalique” (BHE).